5 manières bluffantes dont Claude (l’IA d’Anthropic) révolutionne la finance

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Si vous travaillez dans la finance, vous savez à quel point certaines tâches peuvent être répétitives. Passer des heures à actualiser des feuilles de calcul, à extraire des données de rapports interminables, à assembler des présentations complexes… Tout cela mobilise du temps et de l’énergie, alors que la vraie valeur ajoutée se trouve dans l’analyse et la stratégie.

Depuis quelque temps, une nouvelle génération d’intelligences artificielles change la donne. Parmi elles, Claude, développé par Anthropic, ne se contente pas d’automatiser le travail : il réinvente la façon même de travailler en finance. Intégré aux outils du quotidien et connecté aux marchés en temps réel, Claude devient un véritable partenaire d’analyse.

Voyons ensemble cinq innovations qui montrent à quel point cette IA transforme déjà les métiers financiers.


1. Claude devient un analyste intégré directement dans Excel

Commençons par l’un des changements les plus visibles. Claude s’invite désormais là où les financiers passent le plus de temps : Microsoft Excel.

Grâce à la nouvelle fonctionnalité “Claude pour Excel”, l’IA s’intègre sous forme de barre latérale. Vous pouvez lui parler, lui poser des questions, ou lui demander d’analyser vos données sans quitter votre fichier.

Concrètement, Claude peut :

  • lire et comprendre vos feuilles existantes ;
  • corriger des formules ;
  • générer de nouveaux modèles ;
  • ajouter des hypothèses ou expliquer la logique d’un tableau complexe.

Et ce n’est pas tout : chaque modification est transparente. Vous pouvez voir ce que Claude change, accéder aux cellules référencées et garder le contrôle total.

Autrement dit, Claude ne remplace pas l’analyste, il travaille à ses côtés. Pour l’instant, cette fonctionnalité est disponible en version bêta pour les utilisateurs des forfaits Max, Enterprise et Teams.

2. Une IA connectée aux données du marché en temps réel

Pendant longtemps, les IA restaient limitées à ce qu’elles savaient au moment de leur entraînement. Elles manquaient d’actualisation, un vrai handicap dans un domaine aussi mouvant que la finance.

Claude change totalement la donne grâce à ses Connectors, des intégrations qui lui donnent accès à des flux de données en direct. Résultat : il ne se contente plus de traiter vos documents, il analyse aussi l’évolution des marchés en temps réel.

Voici quelques exemples de ces connexions :

  • LSEG pour les données boursières, les taux de change ou les indicateurs macroéconomiques.
  • Moody’s pour les notations de crédit et les informations sur plus de 600 millions d’entreprises.
  • Aiera pour les transcriptions en direct des conférences de résultats et des événements investisseurs.
  • MT Newswires pour les actualités financières mondiales sur plusieurs classes d’actifs.

Grâce à cette connectivité, Claude ne se limite pas à réagir : il anticipe. Il peut repérer des signaux avant qu’ils n’apparaissent clairement dans les rapports classiques. Une vraie révolution pour les analystes et gestionnaires d’actifs.

3. La modélisation financière devient une compétence à la demande

Construire un modèle DCF, évaluer des comparables ou rédiger un rapport d’initiation de couverture… Ces tâches exigent du temps, des compétences avancées et une rigueur extrême. Avec les Agent Skills, Claude est capable d’automatiser ce travail sans sacrifier la précision.

Les “Agent Skills”, ce sont des compétences préconfigurées que l’IA peut activer pour accomplir des missions complexes.

Par exemple, Claude peut :

  • créer un modèle d’actualisation des flux de trésorerie complet ;
  • générer une analyse de sociétés comparables avec multiples de valorisation ;
  • produire un rapport sectoriel détaillé avec données et interprétation.

L’avantage, c’est que ces fonctions rendent accessibles des compétences autrefois réservées à une élite. Les jeunes analystes peuvent contribuer plus vite, et les petites structures rivalisent désormais avec les grands acteurs du secteur.

Résultat : les professionnels se concentrent sur la réflexion, la relation client, la stratégie et c’est ce qui compte vraiment.

4. Une puissance qui vient de sa maîtrise du code

Ce qui distingue vraiment Claude des autres IA, c’est sa compréhension du code. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, son atout principal n’est pas un algorithme financier, mais sa capacité à raisonner comme un développeur.

Lorsqu’il crée ou modifie un fichier Excel, Claude écrit et exécute en réalité du code Python en arrière-plan. Cette approche lui permet de manipuler les cellules, les formules et les données avec une grande précision, comme un ingénieur logiciel le ferait.

Cette “compétence flexible” ouvre la porte à des usages beaucoup plus larges : dès qu’un système repose sur des règles numériques, Claude peut s’y adapter.

Comme le dit Nicholas Lin, Head of Product for Financial Services chez Anthropic :

“En fin de compte, ce sont des systèmes numériques avec lesquels nous interagissons chaque jour. Le fait que Claude soit excellent en code lui donne une compétence flexible et un raccourci pour faire toutes ces choses vraiment intéressantes.”

5. L’adoption dépend surtout de la culture d’entreprise

On pourrait penser que seules les banques ou les fonds d’investissement adoptent rapidement ce type d’outil. En réalité, ce n’est pas une question de sous-secteur, mais de culture interne.

Les entreprises qui tirent le meilleur parti de Claude sont celles qui combinent deux éléments :

  • un soutien clair de la direction, pour lever les freins à l’adoption ;
  • une culture d’expérimentation chez les employés, favorisant l’apprentissage et les tests.

L’exemple de BCI (British Columbia Investment Management Corporation) est parlant. Leur ancienne méthode d’analyse reposait sur des feuilles Excel statiques, mises à jour manuellement. Aujourd’hui, ils utilisent un tableau de bord dynamique alimenté par Claude, qui récupère les données de S&P et FactSet en temps réel, les analyse et génère automatiquement un nouveau rapport.

Leur équipe l’explique très simplement :

“Claude a accéléré notre capacité à suivre nos investissements et à comprendre la progression du portefeuille sous-jacent. Nous sommes devenus plus efficaces.”

Une belle preuve que la technologie ne suffit pas : il faut aussi une volonté d’évolution.

Et maintenant, quel avenir pour l’analyste financier ?

Ce qu’on observe aujourd’hui, c’est une mutation du rôle même de l’analyste. L’IA ne se contente pas de déléguer les tâches répétitives : elle démocratise l’accès à des compétences avancées, ce qui change profondément les équilibres du secteur.

Le métier devient plus stratégique, plus créatif, et plus axé sur l’interprétation que sur la saisie.

Reste une grande question : quelles seront les nouvelles compétences-clés de l’analyste de demain ?
C’est là que se joue la vraie transformation, non pas celle des outils, mais celle des esprits.