On veut tous la même chose : savoir si un texte est écrit par un humain… ou par une IA type ChatGPT.
Et là, on tombe sur des outils comme GPTZero et ZeroGPT.
Même nom (presque), même promesse… mais pas le même outil. Et pas la même fiabilité non plus.
ABT :
- And on a de plus en plus de contenus générés par l’IA.
- But les détecteurs sont loin d’être magiques.
- Therefore il faut comprendre comment ils marchent, ce qu’ils valent vraiment, et comment les utiliser sans faire n’importe quoi.
Sommaire
L’essentiel à retenir en 30 secondes
Si tu ne dois retenir que ça 👇
- GPTZero et ZeroGPT, ce sont deux outils différents :
- GPTZero : très utilisé côté éducation / académique.
- ZeroGPT : outil grand public, très orienté marketing, avec score en % et API.
- Aucun détecteur n’est fiable à 100 %.
Il y a des faux positifs (humain marqué comme IA) et des faux négatifs (IA marquée comme humain). - Les promesses du type “98,80 % de précision” sont des claims marketing, pas des lois de la physique.
- Ces outils sont utiles pour avoir un indicateur, mais pas pour juger ou sanctionner quelqu’un à eux seuls.
- Le bon réflexe : on s’en sert pour soupçonner, pas pour condamner.
Si tu veux les détails, on déroule 👇
C’est quoi un détecteur d’IA, au juste ?
Avant de parler de GPTZero et ZeroGPT, on pose les bases.
Un détecteur d’IA, ça fait grosso modo trois choses :
- Il regarde comment le texte est écrit
→ Est-ce que les mots sont très “prévisibles” ? - Il regarde la variation des phrases
→ L’humain fait des longueurs différentes, se répète, hésite. L’IA est souvent plus régulière. - Il repère des patterns typiques
→ Formulations très lisses, structure “propre”, peu de détails personnels, pas trop d’erreurs, etc.
Dit autrement :
L’outil ne “reconnaît” pas ChatGPT.
Il se dit juste : “Ce texte ressemble beaucoup à ce qu’une IA produit en moyenne.”
Le problème, c’est que :
- un humain peut écrire comme une IA (surtout s’il “fait des efforts”),
- une IA peut être poussée à écrire plus “chaotique”, plus “humaine”.
Et là, c’est une autre paire de manches…
GPTZero : le prof un peu strict 🎓
C’est quoi GPTZero ?
GPTZero, c’est l’outil qui a explosé côté éducation.
Beaucoup de profs, d’écoles, d’universités l’utilisent pour scanner des devoirs et repérer les textes trop “ChatGPT-like”.
L’idée :
- tu colles un texte,
- GPTZero analyse,
- il te donne un verdict avec un code couleur (en gros : plutôt humain, plutôt IA, mélange des deux).
Comment GPTZero fonctionne (en version simple)
GPTZero s’appuie surtout sur :
- la perplexité : à quel point le texte est prévisible pour un modèle de langage ;
- la burstiness : à quel point les longueurs de phrases et les tournures varient.
Plus c’est lisse, plus ça ressemble à de l’IA.
Plus c’est irrégulier, plus ça ressemble à de l’humain.
Les forces de GPTZero
- Pensé pour les professeurs / établissements scolaires.
- Interface assez claire, avec des couleurs et des explications.
- Peut analyser des textes relativement longs.
Les limites de GPTZero
- Il peut marquer un texte 100 % humain comme suspect.
- Il peut rater un texte IA un peu “customisé”.
- Utilisé seul, il peut pousser à des décisions injustes :
“Ton devoir est IA, donc c’est triche.” → sauf qu’on n’en sait rien à 100 %.
ZeroGPT : le détecteur grand public 🧪
C’est quoi ZeroGPT ?
ZeroGPT (zerogpt.net), c’est un autre outil.
Malheureusement, les noms sont très proches, donc on s’y perd vite.
ZeroGPT, c’est :
- un site où tu colles ton texte,
- l’outil te sort un score en % de texte IA,
- il surligne les morceaux jugés “IA”,
- il propose une version freemium + des offres payantes, avec API pour les entreprises.
Les promesses de ZeroGPT
ZeroGPT parle de :
- “DeepAnalyse™” (leur techno maison),
- un taux de précision revendiqué très élevé (plus de 98 %, taux d’erreur très bas),
- une détection dans plusieurs langues (anglais, français, allemand, hindi, indonésien…).
Sur le papier, ça fait rêver.
Dans la vraie vie, on s’aperçoit que c’est… plus nuancé.
À quoi ça sert concrètement ?
- Vérifier si un texte livré par un rédacteur n’est pas full IA.
- Checker si un article de blog sent trop l’IA.
- Faire un premier tri dans des volumes de contenus.
Mais attention : c’est un thermomètre, pas un juge.
Ok, mais… est-ce que ça marche vraiment ?
C’est LA question.
Et c’est là que tout le monde s’en fout parfois dans les pages marketing, alors que c’est le plus important.
Ce que les outils promettent
- GPTZero : détecter les textes IA avec un bon niveau de confiance, surtout dans le contexte éducatif.
- ZeroGPT : plus de 98 % de précision (selon leurs tests internes), taux d’erreur très bas, détection multilingue.
Sur le site, tout va bien.
MAIS.
Ce qui se passe dans la vraie vie
Quand on commence à utiliser ces outils, on s’aperçoit vite que :
- des textes 100 % humains ressortent comme “probablement IA”,
- des textes 100 % IA passent parfois pour “humains” si on les retravaille un peu,
- deux outils différents ne donnent pas toujours le même verdict sur le même texte.
Bref :
Ce n’est pas “oui ou non”.
C’est plutôt : “Ce texte ressemble plus ou moins à du contenu IA.”
Ce qu’on peut raisonnablement leur demander
Un détecteur d’IA peut t’aider à :
- lever un doute (“ça paraît bizarre, je vais regarder de plus près”),
- prioriser les vérifications (je re-lis en détail ce qui est fortement suspect),
- encadrer une relation avec un prestataire (“on évite les textes 100 % IA non retravaillés”).
Ce qu’il ne doit pas faire, c’est :
- décider tout seul que “X a triché”,
- servir de base unique à des sanctions (étudiant, employé, freelance),
- être pris au pied de la lettre (“80 % IA donc je coupe 80 % du texte”).
Comment bien utiliser GPTZero et ZeroGPT (sans se tirer une balle dans le pied)
ABT encore :
- And ces outils peuvent être utiles.
- But mal utilisés, ils foutent plus le bazar qu’autre chose.
- Therefore on met quelques règles simples.
1. Toujours garder un doute
Tu vois un score élevé ?
OK, tu te poses des questions.
Mais tu ne conclus pas instantanément que c’est de la triche.
Au lieu de :
“Tu as utilisé l’IA, je le vois.”
On préfère :
“L’outil indique un score élevé, est-ce que tu peux m’expliquer comment tu as rédigé ce texte ?”
2. Regarder le texte, pas seulement le score
On lit le texte avec ses yeux d’humain :
- Est-ce que le style ressemble au style habituel de la personne ?
- Est-ce qu’il y a des exemples personnels, des anecdotes, des références précises ?
- Est-ce que la structure est très “générique” ?
Si le texte est basique, très généraliste, sans détails concrets, même un humain peut avoir l’air IA.
3. Croiser les outils
Tu peux :
- tester le même texte dans GPTZero,
- puis dans ZeroGPT,
- éventuellement dans un ou deux autres détecteurs.
Si tous tirent dans le même sens, le doute est plus fort.
S’ils ne sont pas d’accord, ça montre bien que la vérité n’est pas binaire.
4. Contextualiser
On ne traite pas :
- un post de blog SEO,
- un mémoire de master,
- un mail à un client,
avec le même niveau d’exigence.
Pour un article de blog, on peut dire :
“OK, il y a de l’IA, mais je veux un gros retravail humain derrière.”
Pour un devoir noté, c’est une autre paire de manches : là, il faut être encore plus prudent avant d’accuser.
Alternatives à GPTZero et ZeroGPT
Il existe aussi d’autres outils de détection d’IA :
- Originality.ai
Très orienté SEO / contenus web, avec audit de plagiat + IA. - Winston AI
Plutôt axé éducation et contenu long. - Copyleaks AI Detector
Connu côté entreprises / institutions.
Tous vendent, plus ou moins, la même promesse.
Et tous ont les mêmes failles de base : aucun n’est parfait, tous peuvent se tromper.
Là encore, l’idée, ce n’est pas de trouver le détecteur parfait.
C’est de comprendre leurs limites et de les utiliser intelligemment.
Comment choisir entre GPTZero et ZeroGPT ?
En simplifiant :
- Tu es prof / école / université
→ GPTZero fait sens, surtout parce qu’il est pensé pour ce contexte. - Tu es rédacteur, agence, entreprise qui veut juste un indicateur rapide
→ ZeroGPT peut servir de thermomètre, surtout si tu as besoin d’API ou d’intégration.
Mais dans les deux cas :
- on garde en tête que le résultat est probabiliste,
- on ne base pas une politique entière sur une seule capture d’écran de score IA.
FAQ express
Est-ce qu’on peut contourner les détecteurs d’IA ?
Oui, clairement.
- En retravaillant le texte,
- en changeant la structure,
- en ajoutant des anecdotes personnelles,
- en mélangeant du texte humain et du texte IA.
Plus les utilisateurs deviennent malins, plus les détecteurs ont du mal.
C’est un jeu du chat et de la souris.
Est-ce que Google utilise ces détecteurs pour pénaliser mon site ?
Non, pas comme ça.
Google ne dit pas :
“ZeroGPT a dit que ton texte est IA, donc tu es pénalisé.”
Google s’en fout que ce soit écrit par une IA ou par un humain.
Ce qui l’intéresse, c’est :
- est-ce que le contenu est utile,
- est-ce qu’il répond à une vraie intention,
- est-ce qu’il apporte quelque chose de plus que les autres.
Donc, si tu fais des textes IA pauvres, génériques, sans valeur, tu seras pénalisé.
Pas parce que c’est IA.
Parce que c’est nul.
Est-ce que c’est légal de scanner les textes de quelqu’un ?
Ça dépend :
- du contexte (école, entreprise, freelance, client),
- de ce qui est prévu dans les CGU / contrats / règlements internes.
Dans tous les cas, c’est sain de :
- être transparent (“les contenus peuvent être analysés par un détecteur d’IA”),
- éviter d’utiliser un outil externe pour des données ultra sensibles sans réfléchir à la confidentialité.
Quel outil je dois prendre, au final ?
Franchement :
- prends celui qui s’intègre le mieux dans ton workflow,
- accepte qu’il fera des erreurs,
- et considère-le comme un assistant, pas comme un oracle.
Conclusion : outil, pas juge ⚖️
ABT, une dernière fois :
- And on a des outils de plus en plus puissants pour analyser les textes.
- But ils restent approximatifs, et ils peuvent faire de gros dégâts si on les prend au pied de la lettre.
- Therefore on les traite comme des indicateurs, on garde son esprit critique, et on continue à lire les textes… comme des humains.
GPTZero, ZeroGPT & co ne vont pas régler le problème de la triche ou du contenu pourri.
Ils sont juste un signal en plus dans la prise de décision.
On peut s’en servir pour gagner du temps.
Mais dès qu’il s’agit d’accuser, de sanctionner, de juger quelqu’un…
Là, ce n’est plus du ressort d’un détecteur d’IA.
C’est du ressort d’un humain. Toujours.

Justine M.
Journaliste française passionnée par la technologie, avec une affection toute particulière pour l’innovation asiatique.
Après dix ans passés au Japon, elle officie aujourd’hui depuis Paris, où elle intervient régulièrement lors de conférences tech et publie ses analyses sur les transformations numériques de notre époque. Son style, à la fois accessible et pointu, séduit un large public désireux de comprendre les véritables enjeux qui se cachent derrière les écrans.
Observatrice rigoureuse, Justine mêle dans ses articles une clarté journalistique à des influences culturelles nées de son immersion nippone. Son objectif : rendre la technologie plus humaine, plus lisible — et plus responsable.

