Vous avez investi dans un PC à 2000€, un écran 240Hz, un clavier mécanique qui claque. Pourtant, après trois heures de jeu, votre dos vous hurle dessus, votre nuque est raide et vos yeux brûlent.
Le problème ? Ce n’est pas votre matos. Ce sont les petits détails que tout le monde néglige.
Les chiffres font froid dans le dos : 40% des moins de 30 ans présentent déjà une dégénérescence discale lombaire. 64% des Français ont souffert du dos ou de douleurs aux articulations ces douze derniers mois. Et non, ce n’est pas une fatalité.
Voici les 7 erreurs que vous faites probablement (et comment les corriger en 10 minutes) :
- Votre écran est trop bas
- Votre chaise n’est pas réglée
- Vous ne faites jamais de pause
- Votre éclairage est catastrophique
- Votre souris et clavier sont mal positionnés
- Votre bureau est trop haut ou trop bas
- Vos câbles ressemblent à un nid de serpents
Erreur 1 – Votre écran est trop bas (et votre nuque le déteste)
On pose l’écran directement sur le bureau. On se penche en avant. On joue trois heures. Le lendemain, la nuque est raide et les épaules tendues.
Le problème, c’est la hauteur. Quand l’écran est trop bas, vous penchez la tête en avant pour regarder. Cette position met une pression énorme sur vos cervicales. Une étude a démontré une corrélation directe entre le temps passé la tête penchée en avant et l’intensité des douleurs cervicales.
À terme, c’est le « text neck syndrome » : maux de tête, tensions dans les trapèzes, douleurs qui descendent dans le dos. Pas idéal pour enchaîner les sessions.
La solution est simple : le haut de votre écran doit être au niveau de vos yeux (ou légèrement en dessous). Pas le centre. Le haut.
Concrètement ? Empilez quelques livres, investissez dans un bras articulé à 30€, ou utilisez un support d’écran basique. Vous n’avez pas besoin de dépenser une fortune.
Bonus : Gardez une distance d’environ 50-70 cm entre vos yeux et l’écran (la longueur d’un bras tendu). Trop près = fatigue oculaire. Trop loin = vous vous penchez en avant.
Erreur 2 – Votre chaise gaming n’est pas réglée (ou pire, c’est une chaise de cuisine)
On achète une chaise gaming à 300€ avec des coussins lombaires et des accoudoirs 4D. Et on ne touche jamais aux réglages. Résultat : on est aussi mal assis que sur une chaise banale.
Posséder une bonne chaise ne suffit pas. Il faut la régler.
Voici les trois réglages essentiels (testez ça maintenant, ça prend 2 minutes) :
1. Hauteur d’assise : Vos pieds doivent être à plat au sol, genoux pliés à 90°. Si vos pieds ne touchent pas le sol, la chaise est trop haute. Si vos genoux sont plus hauts que vos hanches, elle est trop basse.
2. Soutien lombaire : Ajustez-le pour qu’il comble le creux naturel de votre bas du dos. Vous devez sentir un léger appui, pas une pression inconfortable. C’est ce soutien qui évite de s’affaisser au bout de deux heures.
3. Accoudoirs : Réglez-les pour que vos coudes soient à 90° et vos épaules détendues. Si les accoudoirs sont trop hauts, vous remontez les épaules (tensions garanties). Trop bas, vous vous penchez sur le côté.
Un piège fréquent : les chaises gaming bas de gamme en similicuir. Elles ont un look racing agressif, mais zéro ergonomie. Parfois, une vraie chaise de bureau ergonomique à 200€ vaut mieux qu’une « chaise gaming » marketing-heavy à 300€.
Si vous cherchez à investir intelligemment, des sites comme Deskup.io comparent les meilleurs modèles selon votre budget et votre morphologie, en allant au-delà du simple discours commercial.
Erreur 3 – Vous ne faites jamais de pause (votre corps vous envoie des signaux, vous les ignorez)
En gaming, la concentration est totale. On oublie le temps. On oublie de bouger. On reste figé pendant trois, quatre, cinq heures d’affilée.
Le vrai problème, ce n’est pas la position assise. C’est l’immobilité prolongée.
Plus de 70% des gens passent six heures ou plus assis chaque jour. Quand vous restez immobile trop longtemps, votre circulation sanguine ralentit, vos muscles s’affaiblissent, vos disques intervertébraux se compriment. Même si vous êtes bien installé.
La science est claire là-dessus : des recherches de la Mayo Clinic montrent qu’une pause de 5 minutes toutes les heures réduit significativement la fatigue musculaire liée à la position assise.
Concrètement, comment faire des pauses sans casser votre flow ?
- Levez-vous entre deux parties compétitives
- Marchez deux minutes pendant les écrans de chargement
- Faites quelques étirements simples (nuque, épaules, dos)
- Allez vous chercher de l’eau (hydratation = bonus)
Effet secondaire inattendu : une étude menée sur des joueurs de Starcraft II a révélé qu’après un traitement ostéopathique adapté, leurs performances (mesurées en actions par minute) ont augmenté de 15 à 20%. Votre posture affecte directement vos capacités de jeu.
Bougez. Ça compte plus que vous ne le pensez.
Erreur 4 – Votre éclairage est catastrophique (et vos yeux trinquent)
Scène classique : lumières éteintes, rideau fermé, écran lumineux face à vous dans le noir complet. Ambiance immersive ? Peut-être. Fatigue oculaire garantie ? Absolument.
Le contraste entre un écran lumineux et une pièce totalement sombre force vos yeux à travailler constamment. Résultat : maux de tête, yeux secs, vision floue, fatigue générale qui s’installe.
L’erreur inverse existe aussi : une lumière directe qui se reflète sur l’écran ou une source lumineuse dans votre champ de vision. Même combat.
La solution idéale : un éclairage d’ambiance indirect.
Placez une lumière douce derrière votre écran (bias lighting). Ça réduit le contraste sans créer de reflet. Un simple bandeau LED USB à 15€ derrière l’écran fait toute la différence.
Quelques règles simples :
- Évitez les sources lumineuses face à l’écran ou dans votre champ de vision
- Ajustez la luminosité de l’écran selon l’ambiance de la pièce (pas à fond dans le noir)
- Ne jouez jamais dans le noir complet
Bonus : la règle 20-20-20. Toutes les 20 minutes, regardez un point à 20 mètres pendant 20 secondes. Ça repose vos yeux et prévient la fatigue.
Erreur 5 – Votre souris et clavier sont mal positionnés (bonjour les tendinites)
Souris trop loin. Clavier en diagonale. Poignets cassés vers le haut. Vous ne vous en rendez pas compte, mais vos articulations encaissent.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : des chercheurs ont relevé 39 blessures différentes liées aux jeux vidéo, dont de nombreuses tendinites. La position de vos périphériques y est pour beaucoup.
Voici les trois règles de base :
1. Clavier face à vous. Pas en diagonale. Pas décalé sur le côté. Face à vous, avec vos coudes près de votre corps. Vous ne devriez pas avoir à tendre les bras ou à tourner le torse pour taper.
2. Souris à hauteur du clavier. Pas besoin de tendre le bras pour l’atteindre. Elle doit être dans le prolongement naturel de votre avant-bras. Si vous devez étirer votre bras à chaque mouvement, c’est trop loin.
3. Poignets en position neutre. Ni cassés vers le haut, ni vers le bas. Vos avant-bras et vos mains doivent former une ligne relativement droite. Les repose-poignets peuvent aider, mais attention : trop épais, ils créent une compression.
Astuce technique : Pour la souris, privilégiez les mouvements du bras entier plutôt que juste le poignet. C’est plus précis sur le long terme et moins traumatisant pour l’articulation.
Investissez dans un tapis de souris assez grand pour ne pas être limité dans vos mouvements. Ça change tout.
Erreur 6 – Votre bureau est trop bas ou trop haut (et vous ne vous en rendez pas compte)
On achète un bureau « standard ». On ne se pose pas de questions. Pourtant, la hauteur du bureau conditionne toute votre posture.
Bureau trop haut ? Vous remontez les épaules pour atteindre le clavier. Tensions dans les trapèzes garanties.
Bureau trop bas ? Vous vous penchez en avant, le dos s’arrondit. Lombaires en souffrance.
La règle simple : Quand vos mains sont sur le clavier, vos coudes doivent être à 90° (ou légèrement plus ouverts). Vos épaules doivent être détendues, pas remontées.
Test rapide (faites-le maintenant) :
Asseyez-vous normalement. Posez vos mains sur le clavier. Regardez l’angle de vos coudes. S’ils ne sont pas à 90°, il faut ajuster quelque chose.
Solutions selon votre situation :
- Bureau trop bas : Rehausseurs de pieds (ou blocs de bois sous les pieds du bureau si vous bricolez)
- Bureau trop haut : Montez la chaise et ajoutez un repose-pieds pour que vos pieds restent à plat
- Budget confortable : Investissez dans un bureau réglable en hauteur. Ça permet d’ajuster au millimètre et, bonus, d’alterner entre position assise et debout.
Les bureaux assis-debout ne sont pas indispensables, mais si vous en avez la possibilité, c’est un vrai plus pour varier les positions.
Erreur 7 – Vos câbles ressemblent à un nid de serpents (et c’est plus grave que vous ne le pensez)
Câbles qui pendent. Fils emmêlés. Multiprise au sol qui traîne. On se dit que c’est juste moche, que ça ne change rien.
Sauf que si.
Le désordre visuel crée un stress mental inconscient. Votre cerveau traite en permanence ce chaos. C’est de la fatigue cognitive inutile. Sans compter les risques pratiques : trébucher, débrancher accidentellement, perdre du temps à démêler.
La bonne nouvelle ? C’est l’erreur la plus facile à corriger.
Quelques solutions simples et pas chères :
- Passe-câbles sous le bureau : Fixez une goulotte ou une grille métallique sous le plateau pour faire passer les câbles
- Serre-câbles velcro : Regroupez les câbles par type (alimentation, USB, audio). Les velcro sont réutilisables, pratiques si vous changez souvent de config
- Multiprise fixée sous le bureau : Fini la multiprise au sol qui traîne
- Gaines spirales : Pour regrouper plusieurs câbles en un seul « tube » propre
Astuce organisation : Triez vos câbles par catégorie. Ça facilite les branchements et les changements de matériel. Vous gagnez du temps à chaque fois.
Un setup bien câblé, c’est plus agréable visuellement, mais c’est aussi plus fonctionnel au quotidien.
L’essentiel à retenir

Vous n’avez pas besoin de tout refaire. Vous n’avez pas besoin de racheter votre setup complet. La plupart de ces ajustements prennent moins de 10 minutes et ne coûtent presque rien.
Voici ce qu’il faut retenir :
✅ Écran au niveau des yeux – Stop à la nuque penchée
✅ Chaise réglée correctement – Pieds au sol, lombaires soutenues, coudes à 90°
✅ Pauses toutes les heures – 5 minutes pour bouger et relâcher la tension
✅ Éclairage ambiant indirect – Lumière douce derrière l’écran
✅ Périphériques à portée naturelle – Pas de bras tendus, poignets neutres
✅ Bureau à la bonne hauteur – Coudes à 90° quand vous tapez
✅ Câbles organisés – Moins de stress visuel, plus de fonctionnalité
Ces détails changent tout. Votre confort impacte directement vos performances. Un setup optimisé, ce n’est pas qu’une question d’esthétique ou de puissance brute. C’est avant tout un espace où vous pouvez rester des heures sans que votre corps vous le fasse payer.
Pour aller plus loin sur l’optimisation de votre setup gaming (comparatifs de matériel, guides ergonomiques détaillés, inspiration de setups), Deskup.io est LA référence francophone complète sur le sujet. Vous y trouverez des guides pratiques pour choisir le bon équipement selon votre budget et vos besoins.
Maintenant que vous connaissez les erreurs, à vous de jouer. Confortablement.

Justine M.
Journaliste française passionnée par la technologie, avec une affection toute particulière pour l’innovation asiatique.
Après dix ans passés au Japon, elle officie aujourd’hui depuis Paris, où elle intervient régulièrement lors de conférences tech et publie ses analyses sur les transformations numériques de notre époque. Son style, à la fois accessible et pointu, séduit un large public désireux de comprendre les véritables enjeux qui se cachent derrière les écrans.
Observatrice rigoureuse, Justine mêle dans ses articles une clarté journalistique à des influences culturelles nées de son immersion nippone. Son objectif : rendre la technologie plus humaine, plus lisible — et plus responsable.

